Comme promis lors du premier volet de notre enquête, nous avons utilisé le droit d’interpellation mis en place par la Ville de Tours pour poser la question suivante.
L’Antivol
Comme promis lors du premier volet de notre enquête, nous avons utilisé le droit d’interpellation mis en place par la Ville de Tours pour poser la question suivante :
« Monsieur le Maire, Emmanuel Denis, pourrait-il expliquer comment il fait face à ses mandats électifs municipaux et métropolitains, ainsi qu’aux 33 fonctions de représentations dont il a la charge (voir Cumuls tourangeaux, l’enquête (1)) ? Merci d’apporter une réponse précise et concrète à cette question (présence personnelle ou non aux multiples réunions, préparation et suivi des décisions, évaluation de la qualité du travail, etc.). Serait-il également possible d’avoir l’avis du maire sur ces/ses cumuls, en rupture avec l’héritage politique de son parti EELV ? ».
Sélectionnée pour passer en séance du conseil municipal du 2 octobre dernier, cette question a suscité une réponse – amusante et significative – qu’on peut ainsi résumer :
- alors qu’il est directement concerné, le maire, bien assis sur son trône souverain, ne pipe mot (ou presque) et fait donner la cour ;
- une première élue (Anne Désiré) lit la question ;
- l’adjointe désignée pour la réponse (Annaelle Schaller), genre bon élève, s’engage dans un vaste laïus légalo-bureaucratico-soporifique, d’où il ressort qu’il est difficile, voire impossible de répondre précisément à la question de la charge de travail liée aux fonctions de représentation ;
- un troisième élu (Christophe Boulanger), conseiller municipal EELV, botte en touche : il évite soigneusement d’évoquer ces fonctions de représentation et se contente de donner l’onction du parti au maire pour ses seuls mandats électifs ;
- l’ancien maire (Christophe Bouchet), dans une intervention imprévue, finit par « manger le morceau » : il explique que, majorité d’hier ou d’aujourd’hui (ah le corporatisme !), nombre de ces fonctions ne sont pas vraiment assurées et il évoque, au passage, le problème des indemnités que l’Antivol n’avait nullement posé ! Quel talent ! N’était la grossièreté, coutumière, du personnage…
Le film de ces échanges est visible ci-dessous, de 3h.07.35 à 3h.18.16. Pour vous simplifier les choses, nous avons fait démarrer la vidéo avec l’arrivée, dans l’ordre du jour du conseil, de la question de l’Antivol. Il vous suffit donc de cliquer sur la flèche pour lancer la vidéo et de visionner durant une dizaine de minutes :
Si vous souhaitez lire la réponse officielle de la mairie (interventions d’A. Schaller et Christophe Boulanger), c’est en téléchargement ici. On peut également la retrouver, moyennant quelques passages coupés, dans le n° de novembre 2023 de Tours Magazine, p. 13.
Quant à la suite, on se retrouve bientôt avec un troisième épisode du feuilleton !