Par la Rédaction
Telle est en effet la leçon qui ressort des deux derniers épisodes de la série « Questions citoyennes et Réponses novlangue de bois » coproduite et animée par L’Antivol et la Ville de Tours. Un casting à toute épreuve !
1) Pour la séance du conseil municipal du 18 décembre 2023, L’Antivol avait posé la question suivante :
« Durant la campagne pour les élections municipales de 2020, la liste conduite par E. Denis avait pris l’engagement de revenir sur la délégation à la SAGS du contrôle et de la verbalisation du stationnement à Tours. Quand comptez-vous tenir cette promesse et comment allez-vous organiser cette remunicipalisation ? », vous avait demandé en janvier 2022 L’Antivol. Deux mois plus tard, en mars, il avait été répondu par Armelle Gallot-Lavallée, adjointe en charge de ces questions, que « les modalités actuelles du contrôle de stationnement » allaient être « maintenues jusqu’à fin 2023 », le temps de mener étude et réflexion complètes sur la politique des mobilités à l’échelle de l’ensemble de la ville. Nous revenons donc vers vous : après ces presque deux ans de réflexion, qu’en est-il de la remunicipalisation promise ? »
La réponse, ennuyeuse à souhait (on peut la télécharger dans son intégralité en fin d’article), est vite résumée : on s’en occupe, c’est passablement compliqué avec le mille… euh… deuxfeuilles Métropole et Ville, mais il nous reste deux ans avant la fin du mandat « pour approfondir la réflexion » et tenir peut-être notre promesse (un mot jamais employé évidemment). Bref, tenace s’il en est, L’Antivol reposera pour la troisième fois la question lors de ce bon moment que sera la campagne électorale de 2026 ! Et en attendant le stationnement payant peut s’étendre, avec force profit public et privé, dans le cadre de ce que le conseiller municipal délégué Christophe Boulanger appelle « un plan d’apaisement » (cf. Tours Magazine, mars 2024, p. 9). « La liberté c’est l’esclavage », lisait-on dans 1984 d’Orwell, « l’énervement, c’est l’apaisement », reprend le Boulanger, tout sourire…
2) Pour la séance du conseil municipal du 19 février 2024, L’Antivol avait poursuivi son travail d’interpellation des élus sur le problème des cumuls (voir les liens en fin d’article) et posé la question suivante :
« Monsieur Franck Gagnaire, adjoint au maire de Tours, délégué à l’éducation, à la petite enfance et à la vie étudiante, pourrait-il expliquer comment il fait face à ses différents mandats électifs (municipal, métropolitain et départemental), ainsi qu’aux 23 fonctions de représentation dont il avait la charge en juin 2023 (cf. l’Antivol "Cumuls tourangeaux, l’enquête (1)"), désormais portées à 26 ? Merci de fournir une réponse précise et concrète : présence personnelle ou non aux multiples réunions, préparation et suivi des décisions, évaluation de la qualité du travail, etc. Monsieur Gagnaire pourrait-il également donner son avis, général, sur ce phénomène des cumuls, eu égard à ses responsabilités politiques au sein du PS, aux niveaux départemental (premier secrétaire de la fédération d’Indre-et-Loire) et national (secrétaire national en charge de la transition numérique) ? »
La réponse, aussi « à côté » que soporifique (également téléchargeable dans son intégralité en fin d’article), est à nouveau vite résumée : tout est normal, on vous l’avait déjà dit, et l’adjoint Gagnaire, en bon apparatchik sans saveur et sans courage, n’a aucun avis ni sur son quotidien ni sur la question en général. Autrement dit, il vaut bien mieux aller voir la vidéo incrustée dans l’article de novembre 2023 « Cumuls tourangeaux, l’enquête (2) » (c’est assez amusant et révélateur !) et L’Antivol risque fort d’user d’un prochain conseil municipal pour interpeller, après Denis et Gagnaire, un troisième élu. Et ainsi de suite jusqu’en 2026 ?
Pour télécharger les réponses 1 et 2
Pour lire et voir les précédents épisodes de la série :
https://www.lantivol.com/2023/09/cumuls-tourangeaux-lenquete-1.html
https://www.lantivol.com/2023/11/cumuls-tourangeaux-lenquete-2.html
https://www.lantivol.com/2022/04/les-breves-du-satirique-avril-2022.html