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À la une de l'Antivol
Les Brèves du Satirique, décembre 2024
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L’un des membres de L’Antivol a l’esprit caustique. Sous le nom du « Satirique », un pseudo obligé pour raisons professionnelles, il nous livre ci-dessous sa 26ème série de « brèves », drôles et incisives. L’accès aux précédentes livraisons est, comme d’habitude, en fin d’article.
Jujitsuffragettes, les Amazones de Londres
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Tout le monde en a parlé
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Par Pierre Rimbert et Le Monde diplomatique
Nous reprenons ici un article de Pierre Rimbert, paru dans Le Monde diplomatique de septembre 2024. Il y résumait avec brio « comment on nous parle » ou… pas ! Au temps des JO et depuis tant et tant de temps… Mais quand donc cessera-t-on de remettre à demain la mère des batailles : celle contre les médias dominants ?
« Dites-lui pourquoi maman a honte de vous ! »
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Les leurres postmodernes contre la réalité sociale des femmes
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Par Vanina
Publié en 2023 aux éditions Acratie, l’ouvrage de Vanina met les pieds dans le plat à propos des théories « queer » et intersectionnelles en vogue dans les milieux militants aussi bien que dans les politiques néolibérales relatives aux « minorités » de genre. L’autrice, actrice de longue date de la lutte féministe matérialiste et antipatriarcale, propose une analyse critique des théories postmodernes qui se déploient depuis les années 1980. En promouvant les libertés individuelles au détriment de la lutte des classes, le sociétal plutôt que le social, l’identitaire plus que le collectif, ces théories tendent à invisibiliser – et même à marchandiser – les femmes et leurs réalités sociales. On lira ci-dessous un extrait de ce livre documenté, argumenté et courageux qui devrait donner à réfléchir à tout un chacun.e, militant.e ou non…
Quand l’abeille disparaîtra
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Par Laurent Guibert
Tout le monde connaît cette phrase… vraisemblablement apocryphe.
Tout le monde connaît aujourd’hui les problèmes que rencontre apis mellifera dite abeille mellifère : insecticides, fongicides, herbicides, varroases (acariens qui sucent l’hémolymphe des abeilles), frelons asiatiques, monoculture, urbanisation galopante, jardins-cimetières…
Tou(r)s sous surveillance – 5/5. Pour une critique active et engagée de la vidéo-surveillance à Tours
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par J.
L’auteur – prononcer J point… comme point de vidéo-surveillance ! – a récemment proposé à L’Antivol de publier ses écrits sur le sujet. Nous n’avons pas hésité un seul instant, vu leurs qualités tant informatives que réflexives et leurs façons de marier éclairages généraux et enquête locale, en l’espèce tourangelle. Sans oublier quelques pointes d’humour qui ne gâchent rien. Voici donc le cinquième et dernier volet de la série (voir ici les 1, 2 et 3 et 4), distribué au format papier en mai 2024. Et donc un grand merci à l’auteur et au plaisir d’accueillir de nouveau sur L’Antivol ses futures productions…
Les Brèves du Satirique, septembre 2024
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Par Le Satirique
L’un des membres de L’Antivol a l’esprit caustique. Sous le nom du « Satirique », un pseudo obligé pour raisons professionnelles, il nous livre ci-dessous sa 24ème série de « brèves », drôles et incisives. L’accès aux précédentes livraisons est, comme d’habitude, en fin d’article.
Tou(r)s sous surveillance – 4/5. Pour une critique active et engagée de la vidéo-surveillance à Tours
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par J.
L’auteur – prononcer J point… comme point de vidéo-surveillance ! – a récemment proposé à L’Antivol de publier ses écrits sur le sujet. Nous n’avons pas hésité un seul instant, vu leurs qualités tant informatives que réflexives et leurs façons de marier éclairages généraux et enquête locale, en l’espèce tourangelle. Sans oublier quelques pointes d’humour qui ne gâchent rien. Voici donc le quatrième volet d’une série de 5 (voir ici les 1, 2 et 3), distribué au format papier durant l’été 2023…
Sur « Quand commence le capitalisme ? » de Jérôme Baschet (Crise & Critique, Albi, 2024)
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Par Christophe Meignat
Le livre que vient de publier l’historien médiéviste Jérôme Baschet, sous le titre Quand commence le capitalisme ?, aux éditions Crise & Critique (1) constitue une importante mise au point sur un sujet certes rebattu depuis Polanyi, Braudel ou Wallerstein, mais qui demeure un enjeu majeur pour tous ceux qui veulent penser un après-capitalisme ou la possibilité même de penser un post-capitalisme.
L’ouvrage est construit autour de trois questions simples formant trois chapitres : quand est né le capitalisme (chap. 1) ? Comment est-il né (chap. 2) ? Qu’est-il finalement (chap. 3) ? Ces questions, ainsi qu’on peut le deviner, sont à la fois d’une grande simplicité tout en étant riches de pistes, de chemins de traverse, de sous-questionnements… Par exemple, la question du « quand » rencontre celle, classique, du destin européen et de la comparaison avec d’autres grands ensembles culturels comme la Chine, question posée par le fameux ouvrage d’histoire économique de Kenneth Pomeranz récemment republié sous le (nouveau) titre Une grande divergence, (Albin Michel, 2021). À la faveur des ces sous-questionnements, on croise donc tout ce que la science historique et l’économie politique ont pu produire de plus fécond dans l’analyse du phénomène capitaliste.
À commencer par Marx bien évidemment dont Baschet reprend les mises en garde contre la confusion entre formes du capital (intérêt, commerce qui sont des activités du capital) et capitalisme (capital se réalisant dans la production et engendrant une nouvelle forme de société). Ces éléments classiques permettent de poser les bases d’une analyse solide du capitalisme comme forme construite nouvelle de la société et de retrouver les thèses de l’ouvrage fameux de Karl Polanyi La grande transformation, publié en 1944. Dans cet ouvrage, l’économiste et historien d’origine hongroise met en évidence la transformation majeure des sociétés européennes qu’il date de la fin du XVIIIème c’est-à-dire de l’émergence d’un monde dans lequel l’économie impose ses normes à l’ensemble de la société, ce qu’il nomme le « désencastrement ». La première question, le quand du chapitre 1 reçoit donc une réponse classique qui est celle de Polanyi, contre les thèses défendues par certains auteurs (2) développant l’idée classique de la naturalisation du capitalisme : les Phéniciens auraient été capitalistes ! Ou bien celle de l’école de Immanuel Wallerstein (3) qui place la transition du féodalisme au capitalisme au moment des Grandes Découvertes, c’est-à-dire à la fin du XVème. Ces erreurs conceptuelles : la confusion entre marché, instruments financiers ou commerce et capitalisme, qu’elles soient de nature idéologique ou bien par manque de maîtrise de l’histoire, ont de graves répercussions sur la possibilité de penser des alternatives et font le jeu des libéraux qui cherchent depuis les Lumières à naturaliser le capitalisme en le fusionnant avec les concepts de marché, profit…
C’est donc un grand mérite de ce livre de replacer au centre des débats des questions qui peuvent paraître trop techniques ou simples querelles d’intellectuels et d’en mettre les enjeux à la portée de tous.
Le second grand mérite du livre de Baschet repose sur sa vision de médiéviste, spécialiste de la féodalité, mais aussi sur l’originalité de sa position de chercheur situé entre deux mondes (4) qu’il relie et dont il relie les histoires : l’Europe féodale et l’Amérique coloniale. Il permet aux lecteurs d’accéder aux débats majeurs entre les historiens spécialistes de la société féodale (5) pour rejoindre finalement la thèse classique mais iconoclaste en son temps de Jacques Le Goff sur le long Moyen Âge, une période dynamique s’étendant sur près de 1400 ans entre le Vème et le XIXème dont les évolutions majeures seraient au coeur de l’émergence du capitalisme à la fin des Lumières.
Mais l’apport principal de cet ouvrage, le plus original sans aucun doute, provient du noyau même du travail de Jérôme Baschet en tant que médiéviste : les structures de domination qu’il nomme « système féodo-ecclésial ». En effet, selon lui, on a trop négligé dans la transition vers le capitalisme les structures construites par l’Église, notamment l’universalisme qui est au cœur des conquêtes coloniales du XVIème et donc de l’expansion européenne. Mais aussi ce qu’il décrit à partir de Philippe Descola comme le passage de l’analogique au naturalisme, c’est-à-dire l’instauration d’un nouveau rapport au monde dans lequel la Nature désormais subjuguée par l’Homme n’est plus qu’un objet de connaissance scientifique ainsi qu’une réserve de ressources à exploiter. Cette nouvelle ontologie naturaliste serait propre à l’Occident chrétien. Baschet plaide donc pour un programme de recherches axé sur les singularités des conceptions analogiques chrétiennes de l’époque médiévale dont il fournit quelques exemples tout à fait fascinants (par exemple sur la conception de la personne dont il est un spécialiste et sa préfiguration de l’individu au sens libéral de Locke) et qui auraient rendu possible la transition vers cette nouvelle ontologie naturaliste à partir du XVIIème.
Au total, il faut donc lire Jérôme Baschet. C’est un bon moyen d’entrer dans les débats parfois complexes autour des questions-clés pour notre avenir (la possibilité de dépasser le capitalisme) comme pour notre passé (la singularité de la trajectoire occidentale). C’est aussi une manière très accessible, dans une langue qui se refuse à toute tentation jargonnante, d’entrer dans l’univers de bien des auteurs parmi les plus novateurs comme les théoriciens de la valeur (Kurz), les médiévistes comme Guerreau ou Baschet lui-même, enfin les classiques à redécouvrir comme Polanyi ou Le Goff.
Notes
- Éditeur albigeois spécialisé dans les ouvrages des théoriciens de la valeur (des marxiens comme Robert Kurz, Anselm Jappe, Ernst Lohoff).
- Par exemple des économistes libéraux, voir l’ouvrage collectif dirigé par Philippe Beaujard, Laurent Berger et Philippe Norel, Histoire globale, mondialisations et capitalisme, La Découverte, 2009.
- Courant dit de l’analyse des système-monde dont Immanuel Wallerstein est le principal représentant (voir notamment Comprendre le monde. Introduction à l’analyse des système-monde, La Découverte, 2006.)
- Il est également professeur à l’Université autonome du Chiapas au Mexique et spécialiste du mouvement zapatiste auquel il a consacré un ouvrage : La rébellion zapatiste, Denoël, 2002.
- Il cite en particulier Rodney Hilton, Jason W. Moore ou bien encore Alain Guerreau.
Lire aussi de Christophe Meignat https://www.lantivol.com/2022/12/sur-la-bataille-de-la-secu-une-histoire.html
Un moment historique
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Par Ariane Randeau et Pierre Bitoun
Nous sommes dans l’un de ces moments historiques où il faut s’efforcer de parler clair et bref. D’où les cinq thèses qui suivent :
La Non Violence n’existe pas
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Par J Christophe
Depuis des lustres, le débat opposant non violence et violence traverse les mouvements sociaux. Les violences ne sont pas uniquement physiques, mais aussi institutionnelles, symboliques, psychiques, etc. Cette opposition est grandement entretenue par l’État. Il criminalise nos mobilisations en les accusant d’être violentes, allant jusqu’à les taxer de terrorisme ou d’en faire l’apologie. Il est impératif de sortir de cette opposition et de tenter d’agir en prenant en compte et en articulant les multiples formes, actions, initiatives que prennent les mouvements sociaux.
L’Apocalypse selon Nolanheimer
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Par Thomas Jodarewski
Le film Oppenheimer a connu un succès planétaire, engrangé des recettes phénoménales, reçu des récompenses à foison, disposé de maintes critiques dégoulinantes d’éloges. Mais par bonheur, mi-septembre 2023 soit à peine deux mois après la sortie en salles, Thomas Jodarewski du blog Chez Renart avait fait le boulot : expliquer l’essentiel qui, comme à l’ordinaire, avait échappé aux médias dominants et nucléarisés. Et par conséquent à la majorité des spectateurs et de l’opinion. Ce travail de grande qualité est à lire, méditer, faire connaître, surtout en ces moments où l’usage de la bombe, ici et là, inspire…
Tou(r)s sous surveillance – 3/5. Pour une critique active et engagée de la vidéo-surveillance à Tours
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par J.
L’auteur – prononcer J point… comme point de vidéo-surveillance ! – a récemment proposé à L’Antivol de publier ses écrits sur le sujet. Nous n’avons pas hésité un seul instant, vu leurs qualités tant informatives que réflexives et leurs façons de marier éclairages généraux et enquête locale, en l’espèce tourangelle. Sans oublier quelques pointes d’humour qui ne gâchent rien. Voici donc le troisième volet d’une série de 5 (voir ici les 1 et 2), distribué au format papier durant l’été 2023…
Le monde moderne et la condition juive
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Par Edgar Morin
Ce livre, publié en 2006 sous le titre « Le monde moderne et la question juive », puis réédité en 2012 avec ce nouveau titre, est un Morin d’anthologie. Limpide, inventif, courageux, il aurait dû depuis le 7 octobre 2023 être mille fois cité, repris, remis au centre du débat sur la question israélo-palestinienne. Or, il n’en a rien été et on continue, excepté l’écho donné à quelques rares paroles ou écrits d’envergure, de privilégier l’inlassable répétition des questions ou commentaires creux et propagandistes. Qui donc, de cet ouvrage magistral, a même entendu parler ?
Pour inciter à sa lecture, nous vous en proposons deux extraits. Dans le premier, introductif, Edgar Morin explique d’où il parle et quel est l’objet, le sens de son travail. Le second, sous-titré « Nouvelle étape vers l’abîme ? », revient sur la situation de 2006, l’inscrit dans une perspective et une réflexion historique, où résonne déjà de maintes manières l’abîme du présent. À noter qu’on trouvera également, dans ce livre, la reproduction d’un article de Morin paru dans Le Monde en octobre 1989 : « Juif : adjectif ou substantif ». Ce texte avait, lui aussi, fait date…
Les Brèves du Satirique, avril 2024
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Par Le Satirique
L’un des membres de L’Antivol a l’esprit caustique. Sous le nom du « Satirique », un pseudo obligé pour raisons professionnelles, il nous livre ci-dessous sa 22ème série de « brèves », drôles et incisives. L’accès aux précédentes livraisons est, comme d’habitude, en fin d’article.
À propos de « Quelques lignes d’utopie » de Ludovic Frobert
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Par Ariane Randeau
« Pierre Leroux et la communauté des "imprimeux" (Boussac, 1844-1848) », sous-titre de l’ouvrage, nous conduit dans la Creuse à la rencontre de Pierre Leroux, penseur du socialisme, qui créa à Boussac une communauté porteuse d’un idéal : « le communionisme ».
L’ingé péda, roi du bullshit
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par Romain Deschiffres
Tou(r)s sous surveillance – 2/5. Pour une critique active et engagée de la vidéo-surveillance à Tours
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par J.
L’auteur – prononcer J point… comme point de vidéo-surveillance ! – a récemment proposé à L’Antivol de publier ses écrits sur le sujet. Nous n’avons pas hésité un seul instant, vu leurs qualités tant informatives que réflexives et leurs façons de marier éclairages généraux et enquête locale, en l’espèce tourangelle. Sans oublier quelques pointes d’humour qui ne gâchent rien. Voici donc le deuxième volet d’une série de 5 (voir ici le premier), distribué au format papier durant l’été 2023…
Le Cinéma ou l’homme imaginaire
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Edgar Morin
Passionné de cinéma à l’image de nombre de ses lecteurs, L’Antivol vous propose de lire (ou relire) ci-dessous la préface qu’a écrite en 1977 Edgar Morin pour la réédition de son livre « Le Cinéma ou l’homme imaginaire. Essai d’anthropologie », paru la première fois en 1956 aux Éditions de Minuit. Ce texte est, à plus d’un titre, de grande valeur. Il constitue d’abord un attachant témoignage sur la vie et les choix intellectuels et politiques de l’auteur, qu’inspire un esprit visiblement avide d’indépendance et de liberté. Le point de vue défendu, la démarche mise en œuvre, qui tiennent en une série de regards croisés, dialectiques, entre l’homme et le cinéma, présentent aussi un caractère original, fécond, captivant ; on y verra, entre autres (!) et moyennant par instants quelques efforts de lecture, combien les impensés et les simplismes binaires de notre culture nous aveuglent, nous limitent dans la compréhension et du cinéma et de l’homme. Enfin, ce qui ne gâte rien, on appréciera tout au long de ce texte, les traits d’humour, les inventivités langagières, les formulations ramassées qui accompagnent si bien une telle qualité de pensée. Bonne lecture donc de la préface, puis du livre…