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À la une de l'Antivol
« Ne laissons pas Bolloré et ses idées prendre le pouvoir sur nos librairies ! »
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La mort de Gavroche
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Manuscrits de 1844, sur l’homme et la propriété
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Les leurres postmodernes contre la réalité sociale des femmes
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Par Vanina

Publié en 2023 aux éditions Acratie, l’ouvrage de Vanina met les pieds dans le plat à propos des théories « queer » et intersectionnelles en vogue dans les milieux militants aussi bien que dans les politiques néolibérales relatives aux « minorités » de genre. L’autrice, actrice de longue date de la lutte féministe matérialiste et antipatriarcale, propose une analyse critique des théories postmodernes qui se déploient depuis les années 1980. En promouvant les libertés individuelles au détriment de la lutte des classes, le sociétal plutôt que le social, l’identitaire plus que le collectif, ces théories tendent à invisibiliser – et même à marchandiser – les femmes et leurs réalités sociales. On lira ci-dessous un extrait de ce livre documenté, argumenté et courageux qui devrait donner à réfléchir à tout un chacun.e, militant.e ou non…
Mémoires d’un amnésique
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Par Erik Satie (1866-1925)
À L’Antivol on l’apprécie, doublement. Car il ne fut pas seulement le musicien que l’on sait mais également un esprit indépendant, cocasse, surréaliste que l’on connaît moins. On en lira ici deux exemples, extraits du livre « Mémoires d’un amnésique suivi de Cahiers d’un mammifère et autres textes » (édition de Raoul Coquereau), paru aux éditions Ombres en mai 2010. Un lien vers sa musique est en fin d’article.
« Ce que l’intelligence artificielle ne peut pas faire »
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Par Jacques Luzi

À propos de « Écolos, mais pas trop… » de J-B Comby (Raisons d’agir, 2024)
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Par Ariane Randeau

La sociologie est très mal en point et le livre de Jean-Baptiste Comby en est un symptôme parfait. Aussi vais-je me centrer, dans cette recension, sur les seules critiques qui font état des limites du travail de l’auteur et des travers intellectualo-universitaires où s’est embourbée la sociologie
Sur « Quand commence le capitalisme ? » de Jérôme Baschet (Crise & Critique, Albi, 2024)
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Par Christophe Meignat
Le livre que vient de publier l’historien médiéviste Jérôme Baschet, sous le titre Quand commence le capitalisme ?, aux éditions Crise & Critique (1) constitue une importante mise au point sur un sujet certes rebattu depuis Polanyi, Braudel ou Wallerstein, mais qui demeure un enjeu majeur pour tous ceux qui veulent penser un après-capitalisme ou la possibilité même de penser un post-capitalisme.
L’ouvrage est construit autour de trois questions simples formant trois chapitres : quand est né le capitalisme (chap. 1) ? Comment est-il né (chap. 2) ? Qu’est-il finalement (chap. 3) ? Ces questions, ainsi qu’on peut le deviner, sont à la fois d’une grande simplicité tout en étant riches de pistes, de chemins de traverse, de sous-questionnements… Par exemple, la question du « quand » rencontre celle, classique, du destin européen et de la comparaison avec d’autres grands ensembles culturels comme la Chine, question posée par le fameux ouvrage d’histoire économique de Kenneth Pomeranz récemment republié sous le (nouveau) titre Une grande divergence, (Albin Michel, 2021). À la faveur des ces sous-questionnements, on croise donc tout ce que la science historique et l’économie politique ont pu produire de plus fécond dans l’analyse du phénomène capitaliste.
À commencer par Marx bien évidemment dont Baschet reprend les mises en garde contre la confusion entre formes du capital (intérêt, commerce qui sont des activités du capital) et capitalisme (capital se réalisant dans la production et engendrant une nouvelle forme de société). Ces éléments classiques permettent de poser les bases d’une analyse solide du capitalisme comme forme construite nouvelle de la société et de retrouver les thèses de l’ouvrage fameux de Karl Polanyi La grande transformation, publié en 1944. Dans cet ouvrage, l’économiste et historien d’origine hongroise met en évidence la transformation majeure des sociétés européennes qu’il date de la fin du XVIIIème c’est-à-dire de l’émergence d’un monde dans lequel l’économie impose ses normes à l’ensemble de la société, ce qu’il nomme le « désencastrement ». La première question, le quand du chapitre 1 reçoit donc une réponse classique qui est celle de Polanyi, contre les thèses défendues par certains auteurs (2) développant l’idée classique de la naturalisation du capitalisme : les Phéniciens auraient été capitalistes ! Ou bien celle de l’école de Immanuel Wallerstein (3) qui place la transition du féodalisme au capitalisme au moment des Grandes Découvertes, c’est-à-dire à la fin du XVème. Ces erreurs conceptuelles : la confusion entre marché, instruments financiers ou commerce et capitalisme, qu’elles soient de nature idéologique ou bien par manque de maîtrise de l’histoire, ont de graves répercussions sur la possibilité de penser des alternatives et font le jeu des libéraux qui cherchent depuis les Lumières à naturaliser le capitalisme en le fusionnant avec les concepts de marché, profit…
C’est donc un grand mérite de ce livre de replacer au centre des débats des questions qui peuvent paraître trop techniques ou simples querelles d’intellectuels et d’en mettre les enjeux à la portée de tous.
Le second grand mérite du livre de Baschet repose sur sa vision de médiéviste, spécialiste de la féodalité, mais aussi sur l’originalité de sa position de chercheur situé entre deux mondes (4) qu’il relie et dont il relie les histoires : l’Europe féodale et l’Amérique coloniale. Il permet aux lecteurs d’accéder aux débats majeurs entre les historiens spécialistes de la société féodale (5) pour rejoindre finalement la thèse classique mais iconoclaste en son temps de Jacques Le Goff sur le long Moyen Âge, une période dynamique s’étendant sur près de 1400 ans entre le Vème et le XIXème dont les évolutions majeures seraient au coeur de l’émergence du capitalisme à la fin des Lumières.
Mais l’apport principal de cet ouvrage, le plus original sans aucun doute, provient du noyau même du travail de Jérôme Baschet en tant que médiéviste : les structures de domination qu’il nomme « système féodo-ecclésial ». En effet, selon lui, on a trop négligé dans la transition vers le capitalisme les structures construites par l’Église, notamment l’universalisme qui est au cœur des conquêtes coloniales du XVIème et donc de l’expansion européenne. Mais aussi ce qu’il décrit à partir de Philippe Descola comme le passage de l’analogique au naturalisme, c’est-à-dire l’instauration d’un nouveau rapport au monde dans lequel la Nature désormais subjuguée par l’Homme n’est plus qu’un objet de connaissance scientifique ainsi qu’une réserve de ressources à exploiter. Cette nouvelle ontologie naturaliste serait propre à l’Occident chrétien. Baschet plaide donc pour un programme de recherches axé sur les singularités des conceptions analogiques chrétiennes de l’époque médiévale dont il fournit quelques exemples tout à fait fascinants (par exemple sur la conception de la personne dont il est un spécialiste et sa préfiguration de l’individu au sens libéral de Locke) et qui auraient rendu possible la transition vers cette nouvelle ontologie naturaliste à partir du XVIIème.
Au total, il faut donc lire Jérôme Baschet. C’est un bon moyen d’entrer dans les débats parfois complexes autour des questions-clés pour notre avenir (la possibilité de dépasser le capitalisme) comme pour notre passé (la singularité de la trajectoire occidentale). C’est aussi une manière très accessible, dans une langue qui se refuse à toute tentation jargonnante, d’entrer dans l’univers de bien des auteurs parmi les plus novateurs comme les théoriciens de la valeur (Kurz), les médiévistes comme Guerreau ou Baschet lui-même, enfin les classiques à redécouvrir comme Polanyi ou Le Goff.
Notes
- Éditeur albigeois spécialisé dans les ouvrages des théoriciens de la valeur (des marxiens comme Robert Kurz, Anselm Jappe, Ernst Lohoff).
- Par exemple des économistes libéraux, voir l’ouvrage collectif dirigé par Philippe Beaujard, Laurent Berger et Philippe Norel, Histoire globale, mondialisations et capitalisme, La Découverte, 2009.
- Courant dit de l’analyse des système-monde dont Immanuel Wallerstein est le principal représentant (voir notamment Comprendre le monde. Introduction à l’analyse des système-monde, La Découverte, 2006.)
- Il est également professeur à l’Université autonome du Chiapas au Mexique et spécialiste du mouvement zapatiste auquel il a consacré un ouvrage : La rébellion zapatiste, Denoël, 2002.
- Il cite en particulier Rodney Hilton, Jason W. Moore ou bien encore Alain Guerreau.
Lire aussi de Christophe Meignat https://www.lantivol.com/2022/12/sur-la-bataille-de-la-secu-une-histoire.html
Libres d’obéir
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Par Johann Chapoutot
Depuis plusieurs décennies, les travaux sur la modernité des régimes autoritaires et totalitaires du XXe siècle se sont multipliés. Ils forment désormais un véritable courant explicatif du monde contemporain au sein duquel s’insère le remarquable « Libres d’obéir », sous-titré « Le management, du nazisme à aujourd’hui » (Gallimard, 2020), de l’historien Johann Chapoutot. On en lira ci-dessous un passage, extrait du prologue, où l’auteur présente le cadre et le sens de son ouvrage. À lire donc, dans son intégralité...
Le monde moderne et la condition juive
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Par Edgar Morin
Ce livre, publié en 2006 sous le titre « Le monde moderne et la question juive », puis réédité en 2012 avec ce nouveau titre, est un Morin d’anthologie. Limpide, inventif, courageux, il aurait dû depuis le 7 octobre 2023 être mille fois cité, repris, remis au centre du débat sur la question israélo-palestinienne. Or, il n’en a rien été et on continue, excepté l’écho donné à quelques rares paroles ou écrits d’envergure, de privilégier l’inlassable répétition des questions ou commentaires creux et propagandistes. Qui donc, de cet ouvrage magistral, a même entendu parler ?
Pour inciter à sa lecture, nous vous en proposons deux extraits. Dans le premier, introductif, Edgar Morin explique d’où il parle et quel est l’objet, le sens de son travail. Le second, sous-titré « Nouvelle étape vers l’abîme ? », revient sur la situation de 2006, l’inscrit dans une perspective et une réflexion historique, où résonne déjà de maintes manières l’abîme du présent. À noter qu’on trouvera également, dans ce livre, la reproduction d’un article de Morin paru dans Le Monde en octobre 1989 : « Juif : adjectif ou substantif ». Ce texte avait, lui aussi, fait date…
À propos de « Quelques lignes d’utopie » de Ludovic Frobert
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Par Ariane Randeau
« Pierre Leroux et la communauté des "imprimeux" (Boussac, 1844-1848) », sous-titre de l’ouvrage, nous conduit dans la Creuse à la rencontre de Pierre Leroux, penseur du socialisme, qui créa à Boussac une communauté porteuse d’un idéal : « le communionisme ».
Le Cinéma ou l’homme imaginaire
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Edgar Morin
Passionné de cinéma à l’image de nombre de ses lecteurs, L’Antivol vous propose de lire (ou relire) ci-dessous la préface qu’a écrite en 1977 Edgar Morin pour la réédition de son livre « Le Cinéma ou l’homme imaginaire. Essai d’anthropologie », paru la première fois en 1956 aux Éditions de Minuit. Ce texte est, à plus d’un titre, de grande valeur. Il constitue d’abord un attachant témoignage sur la vie et les choix intellectuels et politiques de l’auteur, qu’inspire un esprit visiblement avide d’indépendance et de liberté. Le point de vue défendu, la démarche mise en œuvre, qui tiennent en une série de regards croisés, dialectiques, entre l’homme et le cinéma, présentent aussi un caractère original, fécond, captivant ; on y verra, entre autres (!) et moyennant par instants quelques efforts de lecture, combien les impensés et les simplismes binaires de notre culture nous aveuglent, nous limitent dans la compréhension et du cinéma et de l’homme. Enfin, ce qui ne gâte rien, on appréciera tout au long de ce texte, les traits d’humour, les inventivités langagières, les formulations ramassées qui accompagnent si bien une telle qualité de pensée. Bonne lecture donc de la préface, puis du livre…
À propos de « Une belle grève de femmes » d’Anne Crignon (Libertalia, 2023)
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Les Brèves du Satirique, janvier 2024
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Par Le Satirique

L’un des membres de L’Antivol a l’esprit caustique. Sous le nom du « Satirique », un pseudo obligé pour raisons professionnelles, il nous livre ci-dessous sa 21ème série de « brèves », drôles et incisives. L’accès aux précédentes livraisons est, comme d’habitude, en fin d’article.
Contre l’alternumérisme
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Julia Laïnae et Nicolas Alep
Voici un livre que nous recommandons à tous les humains dont la vie est chaque jour davantage colonisée par le numérique, façon Gafam ou « alter ». Vif, documenté, démystificateur, cet essai – publié chez nos amis de La Lenteur et dont c’est la deuxième édition (2020, 2023) – devrait ravir les esprits libres et irriter tous les doxosophes, où qu’ils se nichent…
« Sinon, le calvaire de l’innocence perpétuelle et recluse m’eût parfaitement convenu »
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Par Pierre Goldman
La sortie en septembre dernier du film « le Procès Goldman » devrait nous inciter à lire ou relire son livre « Souvenirs obscurs d’un Juif polonais né en France », publié en 1975 au éditions du Seuil. Écrit en prison, entre ses deux procès (le premier en 1974 le jugeant coupable d’un double meurtre, le second en 1976 l’en acquittant), l’ouvrage est prenant, insaisissable, sans concessions ni avec le monde ni avec soi-même. En voici un extrait, où se dévoile (un peu) de l’auteur.
À propos de « Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce » de Corinne Morel Darleux
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Succès de librairie depuis sa sortie en 2019, l’essai de Corinne Morel Darleux nous invite de façon poétique à réfléchir sur nos manières d’agir, de penser et de sentir dans un contexte où le capitalisme ultra-productiviste et dévorateur conduit à l’effondrement de l’humanité. Face à la compétition et à la rivalité mimétique qui servent de cadre de référence dominant à nos conduites, comment permettre un épanouissement individuel qui ne soit pas nuisible aux autres et à soi-même ? À l’heure où les repères et les certitudes vacillent, comment redonner du sens à nos trajectoires personnelles et collectives ? À l’heure où « les citoyens se détournent de la politique » et où « elle-même se salit chaque jour davantage », comment résister et mener les batailles de façon éthique ?
Violence, quelques éléments de réflexion
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L’Antivol
On en a beaucoup parlé ces derniers temps. Oui, mais.. En a-t-on vraiment questionné et mis en débat les origines, les sens, les formes, les répercussions, etc. ? Pour sortir des idées-réflexes, d’évidence ou d’injonction, l’Antivol vous propose de lire ou relire quelques textes – parmi tant d’autres ! – qui aident à penser la question de la violence. Qu’on la juge souhaitable, nécessaire, inévitable ou qu’on s’y refuse.
Une faim moderne
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Robert Linhart
On a beaucoup reparlé ces temps-ci de Robert Linhart, à l’occasion de l’adaptation cinématographique (intéressante mais discutable…) de son opus majeur L’Établi, publié en 1978 aux Éditions de Minuit. Moins connu, Le Sucre et la Faim, sorti deux ans plus tard chez le même éditeur et sous-titré « Enquête dans les régions sucrières du nord-est brésilien » mérite, autant que L’Établi, lecture. On y trouvera, intitulé « Une faim moderne », le passage reproduit ci-dessous. Intelligence, acuité d’écriture et d’analyse s’y conjuguent pour nous donner à comprendre ce qui, ici ou ailleurs, n’a jamais cessé d’être…
Tours-Grenoble, la diagonale du vert
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Vous êtes Tourangelle, Tourangeau ? Vous voulez savoir de quelle(s) politique(s) est fait votre présent ? Vous voulez comprendre l’avenir qu’on vous fabrique à Tours et alentours ? Alors n’hésitez pas un seul instant ! Courez lire « Le vide à moitié vert. La gauche rouge-verte au pouvoir : le cas de Grenoble », publié en 2021 par l’équipe du journal Le Postillon. Il ne coûte que 10 euros et on peut le trouver en librairie, le commander auprès des éditions Le monde à l’envers ou via le journal qui vaut franchement aussi qu’on s’y abonne.
Pierre Bitoun

Vous êtes Tourangelle, Tourangeau ? Vous voulez savoir de quelle(s) politique(s) est fait votre présent ? Vous voulez comprendre l’avenir qu’on vous fabrique à Tours et alentours ? Alors n’hésitez pas un seul instant ! Courez lire « Le vide à moitié vert. La gauche rouge-verte au pouvoir : le cas de Grenoble », publié en 2021 par l’équipe du journal Le Postillon. Il ne coûte que 10 euros et on peut le trouver en librairie, le commander auprès des éditions Le monde à l’envers ou via le journal qui vaut franchement aussi qu’on s’y abonne.
Tonique et documenté, truffé d’humour et de sens, l’ouvrage synthétise et démystifie les 6 années (2014-2020) du premier mandat d’Eric Piolle (EELV) et de ses alliés de gauche dans la capitale iséroise. Si la gauche rouge-rose-verte tourangelle rassemblée autour d’Emmanuel Denis (EELV) depuis 2020 n’est évidemment pas un simple décalque du cas grenoblois, on ne peut manquer d’être frappé par les ressemblances de part et d’autre de cette diagonale du vert. De la CSP d’origine des deux maires (l’un était ingénieur chez Hewlett-Packard, l’autre chez STMicroelectronics) au contenu de leurs programmes respectifs, de leur vitrine démocratique « participative » aux liens « co-construits » avec les multinationales, de l’accélération de la gentrification à une culture du pouvoir égocentrique, souriante et tartufe, le mimétisme est manifeste. Présent, résonant partout ou quasi partout. Jusqu’à ce titre du 12ème et dernier chapitre qui résume bien la commune tromperie : « Du Vert à moitié vide au vide à moitié vert ».
Un mimétisme présent partout ou quasi partout… S’il est un domaine de parfaite proximité, identité, c’est bien sûr celui, ô combien central, du langage. De l’éco-novlangue de bois pour être plus précis. « Une langue, peut-on lire p. 66, qui a beaucoup énervé Pierre Lazare, un de nos contributeurs occasionnels. Presque à chacune de nos entrevues, il s’excitait : "non mais t’as vu la nouvelle vidéo de Piolle sur Facebook ? J’en peux plus de ses discours, de ses enchaînements de mots qui ne veulent plus rien dire". Alors pour le numéro 36, il a proposé au Postillon un générateur de discours. (…) Son utilisation est toute simple : vous alignez n’importe quels mots les uns à la suite les uns à la suite des autres et vous êtes presque sûr d’obtenir un passage d’un discours de Piolle ou d’un de ses adjoints. ». Il n’y a ici rien à changer sinon Piolle par Denis et s’amuser ensuite avec ce générateur fort bien conçu :
Au total, c’est donc un livre de grande lucidité politique que nous offre Le Postillon. Car, par-delà tel ou tel exemple, ce qu’il nous aide à comprendre c’est combien, à Grenoble, Tours ou ailleurs, l’accession de ces nouveaux élus au pouvoir correspond au moins autant à une prise de conscience du problème écologique qu’à une nouvelle étape de la marchandise capitaliste.